À Thiès, le ROPPA trace les contours d’une stratégie régionale pour défendre l’agroécologie paysanne
Rassembler pour l’agroécologie en Afrique de l’Ouest
Les 17 et 18 juin 2025, plus de 30 représentant·es d’organisations paysannes d’Afrique de l’Ouest se sont réuni·es à Thiès, au Sénégal, sous l’égide du ROPPA (Réseau des organisations paysannes et de producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest). L’objectif : poser les bases d’une stratégie régionale de défense de l’agroécologie paysanne. L’atelier a rassemblé des membres des 13 plateformes nationales du réseau, ainsi que des partenaires tels que SOL, JAFOWA, Humundi et TRIAS.
Une urgence face à l’agriculture industrielle
Nadjirou Sall, secrétaire général du ROPPA, a souligné que l’agroécologie paysanne n’est pas une mode, mais une réponse structurante aux défis de la durabilité, de la santé publique, de la biodiversité et de la préservation des savoir-faire traditionnels, face à la progression de l’agriculture industrielle.
Partage d’expériences et capitalisation des savoirs
Les participant·es ont partagé de nombreuses initiatives paysannes de préservation de la biodiversité. La méthode participative de capitalisation, présentée par le ROPPA, a été saluée pour sa capacité à valoriser les expériences paysannes, renforçant ainsi leurs compétences et facilitant l’adoption de ces pratiques.
Plaidoyer collectif et structuré pour un changement d’échelle
Pour que ces initiatives se généralisent, les organisations paysannes doivent renforcer leur plaidoyer collectif. L’objectif est d’ancrer l’agroécologie au cœur des politiques agricoles ouest-africaines. Les principales recommandations incluent l’élaboration d’une stratégie régionale de plaidoyer et la construction d’alliances solides avec les ONG, les chercheurs et les décideurs.
Les organisations paysannes, moteurs de la transition
Pour SOL, partenaire de longue date, cet atelier confirme que les organisations paysannes sont les moteurs essentiels d’une transition agroécologique juste et durable. Il est crucial de renforcer leurs capacités d’analyse et de dialogue politique pour faire entendre leurs propositions et transformer durablement les politiques agricoles de la région.
