Diffuser les savoir-faire paysans dans les formations en agroécologie.

Former les formateurs : L’agroécologie entre théorie et savoirs traditionnels

En France et en Afrique de l’Ouest, un même constat s’impose : bien que les formations théoriques en agroécologie se multiplient, les formations pratiques restent rares. Parallèlement, les savoirs paysans, essentiels pour préserver l’équilibre des écosystèmes ruraux, sont souvent ignorés, voire dévalorisés. Ce phénomène trouve son origine dans la mise en place de formations descendantes qui ont dénigré les savoirs locaux au profit de pratiques agricoles intensives. Pourtant, ces savoirs sont cruciaux pour construire des modèles agroécologiques durables et doivent être revalorisés.

Depuis trois ans, nous collaborons avec quatre universités en France (ENSFEA) et en Afrique de l’Ouest (UAB au Bénin, ENSA au Sénégal, et INFA au Togo) pour identifier ces savoirs paysans et concevoir des formations destinées aux formateur·rices en agroécologie.

Chiffres clés

2%

des formations agricoles abordent les savoirs paysans en France (selon des estimations de Terre de Liens et du Réseau CIVAM)

Une centaine de savoirs ont été recensés sur les quatre territoires de l’étude : une grande majorité de ces savoirs sont spécifiques à chaque pays et d’autres plus transversaux.
Photo de groupe des apprenant·es d’une formation sur le compost dans la commune de Ndiob au Sénégal
rabi
Mise en œuvre du savoir-faire en petits groupes. Ici la préparation d’un biofertilisant lors d’une formation à Kpalimé au Togo
« Le succès de la formation tient largement à la qualité de l’accompagnement mis en place. Les professionnels avaient une parfaite maîtrise des savoirs paysans à transmettre. Pour leur part, les encadrants pédagogiques ont assuré un rôle essentiel pour articuler harmonieusement les différents moments de la formation et modérer les échanges entre les participants. »
Alain-Claude Koudaf

Formateur

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