Le développement d’une filière durable autour des céréales locales au Sénégal porté par la FONGS et SOL repose sur l’implication de divers acteurs et actrices : les producteurs et productrices de céréales, les meuniers, les boulangers et les femmes transformatrices. Et ces dernières jouent un rôle essentiel. Présentes au plus près des populations, notamment des écoliers, écolières et travailleurs, elles vendent leurs beignets dans les rues et les marchés. En intégrant des céréales locales comme le maïs et le mil dans leurs recettes, elles améliorent la qualité de l’alimentation quotidienne de milliers de sénégalais·es. En effet, contrairement au blé importé, largement utilisé, ces céréales offrent une meilleure valeur nutritionnelle.
Au-delà de la transformation alimentaire, elles revalorisent le maïs et le mil comme alternative au blé, contribuant ainsi à réduire la dépendance aux importations. L’incorporation des céréales locales dans leurs recettes a également un impact économique significatif : en moyenne, ces transformatrices enregistrent une augmentation de 54 % de leurs revenus. Cette évolution s’explique entre autres par le coût d’achat plus avantageux des farines locales et l’amélioration de la qualité de leurs produits, qui attirent une clientèle plus large.
Pour en savoir plus, écoutez le témoignage de Awa Diop, femme transformatrice.
