En Amérique latine, la nécessité d’un autre rapport à la terre face à l’extractivisme

Octobre 2020

L’extraction intensive des ressources naturelles, appelée « extractivisme », touche particulièrement l’Amérique latine, avec des conséquences environnementales et sociales désastreuses. Pour lutter contre ce modèle destructeur, SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires s’engage sur le terrain par des initiative avec les communautés locales.

L’exploitation de la nature est le fondement même du système économique et social dominant, fournissant une base matérielle à la croissance et à la société de consommation. L’économie mondialisée et libéralisée repose sur ce que l’on appelle « extractivisme », c’est-à-dire un système d’accumulation fondé sur l’accaparement des terres et l’extraction des ressources naturelles, généralement non renouvelables. Les territoires doivent être productifs, la terre doit fournir du profit. Ce système ne se limite pas au secteur minier ou pétrolier, mais comprend aussi les monocultures agricoles intensives, la construction de barrages hydroélectriques ou de voies de circulation routières.

Le continent latino-américain est particulièrement concerné, étant généreusement doté en ressources naturelles. La région a été investie du rôle d’exportatrice de la nature, aux dépens de l’environnement et des populations autochtones. La pratique extractive est de plus en plus contestée par les habitants qui, paradoxalement, souffrent de la richesse de leurs terres. Militants écologistes, indigènes et paysans convergent pour faire face à un modèle destructeur de la nature et des peuples, dans une lutte dont certains aspects sont spécifiques à l’Amérique latine. Notre association SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires est ainsi particulièrement engagée depuis de longues années dans cette lutte par le développement d’alternatives en Amérique latine, notamment en Bolivie, en Équateur et au Pérou.

Les veines ouvertes de l’Amérique latine

La spécialisation de l’Amérique latine dans l’exploitation des ressources naturelles est d’abord un héritage colonial. Par le pillage systématique des matières premières, l’exploitation de la terre et l’asservissement des populations autochtones, les puissances coloniales puis capitalistes rivalisent pour contrôler les marchés. L’histoire des pays latino-américains est donc rythmée par le commerce avec l’Occident, et plus récemment avec les nouvelles puissances économiques émergentes (Chine, Brésil, Russie, Inde, etc.). Le mécanisme est toujours le même : exporter rapidement et à bas coût des matières premières pour en tirer un bénéfice immédiat. Cette logique devient un modèle de développement dans la région, en particulier à partir de la crise de la dette des années 1980, quand le FMI et la Banque Mondiale incitent les pays endettés à privatiser leurs industries et ainsi rentrer dans une logique d’exportation au profit d’intérêts privés. Dans les années 1990, une série de réformes néolibérales établissent un cadre légal facilitant l’exploitation des ressources naturelles. Ainsi, d’après la Banque mondiale, les investissements destinés à l’exploration minière augmentent de 90% au niveau mondial entre 1990 et 1997, mais de 400% en Amérique latine.

L’extractivisme est aujourd’hui un des piliers des économies latino-américaines. L’exportation des minerais est devenue l’une des principales sources de revenus pour certains pays. Le Chili est devenu le premier producteur mondial de cuivre, tandis que 15% du territoire péruvien est destiné à l’exploitation minière. De nouveaux pays sont également entrés dans ce marché, comme la Colombie qui en 1980 ne produisait quasiment pas de charbon et qui possède désormais l’une des plus grandes mines à ciel ouvert du monde, El Cerrejón. Autre exemple : au Venezuela, le gouvernement de Maduro accélère le projet de « l’Arc Minier de l’Orénoque » depuis février 2016, afin de développer l’exploitation minière à grande échelle et d’implanter des multinationales étrangères sur une zone représentant 12% du territoire national, soit plus que le Portugal tout entier… Pour ce qui est du domaine agricole, l’exemple du soja est le plus parlant. Sa culture, quasi inexistante dans les années 1970, a connu une ascension fulgurante : en 2010, le soja transgénique occupait 36% des terres cultivées au Brésil, 59% en Argentine et même 66% au Paraguay.

Des conséquences environnementales et sociales désastreuses

L’extractivisme a de nombreuses conséquences environnementales, entrainant la destruction des écosystèmes et l’effondrement de la biodiversité. La construction des infrastructures ou la mise en place des monocultures engendre généralement déforestation, détournement des cours d’eau et assèchement des lacs et zones humides, allant même parfois jusqu’à l’écroulement des montagnes. De plus, les activités extractives rejettent des déchets toxiques qui polluent les sols, l’air et les cours d’eau, laissant derrière elles des terres contaminées et infertiles. Ces activités jouent également un rôle majeur dans le réchauffement climatique, en grande partie par la combustion d’énergies fossiles – qui entraine 67% des émissions de gaz à effet de serre – mais aussi par exemple par l’utilisation d’engrais chimiques pour l’agriculture intensive. Des scientifiques ont ainsi estimé que pour contenir le réchauffement climatique et ne pas dépasser le seuil critique des 2°C, 80% des réserves existantes de charbon, la moitié de celles de gaz et le tiers de celles de pétroles ne devraient pas être exploitées.

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En plus de menacer les écosystèmes, l’extractivisme a également un impact direct sur les populations humaines locales. La pollution affecte la santé des personnes, entrainant maladies, infertilité et mortalité infantile, comme en Équateur où les cas de cancer se sont multipliés dans la zone polluée par la compagnie pétrolière Chevron.
Les activités extractives détruisent aussi les modes de vie et les économies locales, fragilisant le tissu social des communautés autochtones et paysannes. L’implantation d’une entreprise génère un afflux massif de population nouvelle, en particulier de travailleurs masculins, entrainant souvent un déséquilibre vis-à-vis de la communauté d’origine et une dégradation de la qualité de vie se manifestant fréquemment par une augmentation des violences et des tensions, notamment envers les femmes. L’économie locale est altérée, la pêche et l’agriculture familiale rendues impossibles du fait des pollutions. Les communautés sont privées de leurs ressources et de leurs modes de vie traditionnels. Devenues vulnérables, ces populations sont plus enclines à accepter les offres d’emploi des entreprises extractivistes, alors que la main d’œuvre est peu rémunérée et les conditions de travail indécentes.

TIXAN AGENDA VID SIN VIOLENCIA.JPGLes droits humains sont fréquemment bafoués au profit des activités extractives et les populations autochtones en sont souvent les premières victimes. Les entreprises utilisent parfois des forces armées, légales ou illégales, pour accaparer les terres habitées par des populations indigènes, paysannes ou afro-descendantes. Les habitant.es qui résistent subissent des violences, allant de l’intimidation au meurtre. C’est par exemple le cas des Indiens Mapuches, qui subissent accaparement des terre et répression policière. L’Amérique latine est la région du monde la plus dangereuse pour les militant.es écologistes, avec près de 60% des meurtres ayant lieu dans la région, d’après l’ONG Global Witness. Dans la majorité des cas, ces crimes restent impunis. Les industries extractives ont même été reconnues par l’ONU comme étant parmi les premiers acteurs responsables des violations des droits humains. Quant aux États, au lieu de défendre les droits des populations, ils ont au contraire tendance à criminaliser les mouvements de protestation contre l’extractivisme, en utilisant les lois de manière abusive comme au Chili où les Mapuches sont accusés de terrorisme, ce qui légitime leur répression.

Marchandisation de la nature et illusion « développementiste »

À travers l’extractivisme s’exprime la marchandisation de tous les facteurs de production à son paroxysme. Comme l’explique la sociologue argentine Maristella Svampa, cela entraine une surexploitation des ressources naturelles et le déplacement des frontières des territoires considérés comme « improductifs », dans un objectif d’accumulation du capital. Cette conception du monde a façonné notre système économique et modelé notre rapport au monde, profondément anthropocentré. L’humain est considéré comme en rupture avec la nature et supérieur à elle. Il domine la planète, qui est perçue comme pleine de ressources propres à être exploitées à l’infini afin de rapporter du profit.

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En Amérique latine, cette vision se trouve renforcée par la croyance selon laquelle le continent est particulièrement abondant en ressources naturelles. D’après le sociologue bolivien René Zavaleta, « l’avantage comparatif » de cette région par rapport au reste du monde serait sa capacité historique à exploiter et exporter la nature. Ainsi, les grands espaces du continent sont investis d’une signification nouvelle. Les paysages vierges sont qualifiés de territoires « improductifs » qu’il faudra exploiter pour maximiser leur utilité aux yeux de l’évaluation capitaliste. En témoigne notamment le développement à grande échelle de l’activité minière, qui s’étend jusqu’aux sommets des massifs andins, autrefois inaccessibles et convertis aujourd’hui en projets d’extraction démesurés. Un autre exemple est celui de la déforestation en Amazonie, où l’équivalent de la surface d’un terrain de football disparaît chaque seconde. Les forêts primaires, longtemps perçues comme impénétrables et dangereuses, sont désormais massivement détruites pour laisser place aux plantations de palmiers à huile, aux cultures pour nourrir les animaux d’élevage et aux exploitations de minéraux et de combustibles fossiles.

Selon Maristella Svampa, ce mythe de l’excédent des ressources latino-américaines alimente aujourd’hui l’illusion « développementiste ». L’idée est que, grâce aux possibilités économiques de la vente des produits de l’extractivisme, il serait possible de rapidement combler la distance séparant l’Amérique latine des pays industrialisés de l’Occident, pour atteindre enfin un développement équivalent. Ce modèle est donc présenté comme remède à la misère, associé à l’idée de prospérité et de justice sociale, fondant l’essentiel des discours politiques. S’ajoute à cela l’idée que la non-exploitation des ressources serait synonyme de laisser-passer pour les puissances étrangères qui seraient alors libres de se les accaparer.

Cet imaginaire selon lequel une certaine abondance des ressources naturelles permettrait de sortir de la pauvreté explique que même les pays aux gouvernements progressistes et de gauche continuent à bâtir leur économie sur l’extractivisme, au détriment de l’environnement et des populations autochtones. La Bolivie offre l’exemple le plus emblématique de cette illusion « développementiste ». Le discours de l’ancien président Evo Morales, lorsqu’il s’adressait à l’extérieur, présentait une dimension écoterritoriale conséquente, faisant référence au changement climatique et à des alternatives plus soutenables. Mais paradoxalement, en interne et dans les faits, il a réaffirmé une pratique nationale-productiviste, mettant l’accent sur les opportunités économiques du développement de l’industrie extractive. Un autre exemple est celui du Chili, où les indien.nes Mapuches cherchent à récupérer leur terre au Sud du pays. Ils ont pour cela eu recours à diverses méthodes, du sabotage à l’occupation de terres. La présidence d’une politicienne de centre-gauche, Michelle Bachelet, n’a pas apporté de solution apaisée à ce conflit. À l’inverse, elle a même eu recours à une loi antiterroriste issue de la dictature de Pinochet pour réprimer les Mapuches les qualifiant de terroristes et autorisant ainsi les activistes à être jugé.es par des tribunaux militaires.

Ainsi, les gouvernements latino-américains de tout bord politique, décrédibilisent souvent toute initiative de protection de l’environnement et apparentent ces revendications à de l’impérialisme ou à l’activité intéressée d’ONG étrangères. Un des problèmes fondamentaux pour traiter de la question environnementale n’est donc pas le type de courant politique en présence, mais plutôt cette illusion « développementiste » et l’efficacité de son imaginaire à légitimer les politiques extractivistes sur l’ensemble du continent. Pour surmonter cette crise socio-environnementale et imaginer des alternatives, il est donc indispensable de sortir de la vision hégémonique du développement productiviste et de la croissance infinie. Il faut changer d’imaginaire collectif et redéfinir le rapport de l’humain à la nature.

Luttes écoterritoriales et alternatives à l’extractivisme

Face à cette surexploitation des espaces naturels et à cette dépossession subie par les autochtones, les populations se mobilisent et refusent de sacrifier leurs terres au nom d’un supposé intérêt commun de développement. S’il existe en Amérique latine un certain nombre de mouvements écologistes, constitués notamment par des étudiant.es urbain.es, beaucoup d’activistes directement concerné.es par les conséquences de l’extractivisme ne se reconnaissent pas nécessairement comme appartenant à un tel groupe. Leurs initiatives sont principalement indépendantes et isolées, ancrées au niveau local. Beaucoup de ces actions répondent cependant à une logique commune, celle de l’écoterritorialité. Ce concept s’apparente davantage à l’idée de réappropriation des terres que de préservation de l’environnement. La lutte environnementale se caractérise donc en réalité par des luttes spécifiques, comme des groupes de femmes militantes, des communautés paysannes ou indigènes. Ces actions convergent néanmoins dans ce tournant écoterritorial, en tant que luttes intrinsèquement liées à la terre et à la propriété.

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Il existe également des initiatives davantage organisées au niveau national, comme par exemple la Confédération nationale des communautés affectées par l’industrie minière (Confederación Nacional de Comunidades Afectadas por la Minería, CONACAMI) créée en 1999 au Pérou, ou au niveau transnational avec la Coordination andine des organisations indigènes (Coordinadora Andina de Organizaciones Indígenas, CAOI) qui regroupe depuis 2006 des organisations du Pérou, de Bolivie, de Colombie, du Chili et d’Argentine.

Ce qui rapproche la plupart de ces initiatives, c’est le recours à un langage commun, opposé au discours « développementiste », proposant un autre rapport à la terre et à la nature. Ce vocabulaire est d’ailleurs en grande partie inspiré de la conception du monde des communautés indigènes.

Les ressources naturelles défendues sont tout d’abord considérées comme des biens communs, qui n’ont pas de prix et doivent être exclues du marché. Dans cette optique, les terres n’appartiennent à personne et doivent donc être partagées dans le cadre d’une communauté, au lieu d’être appropriées par une entité privée qui en retire un profit. La référence aux biens communs est intimement liée à la notion de territoire, que les communautés indigènes et paysannes tentent de se réapproprier. Cette logique débouche sur la défense du droit à l’autodétermination des peuples indigènes, notamment par le biais au niveau international de la Convention 169 de l’OIT, reprise par toutes les Constitutions latino-américaines. Ce document est devenu un outil fondamental de réappropriation du territoire menacé par le modèle de développement extractiviste.

Les luttes écoterritoriales s’appuient également sur le concept de « bien-vivre » (buen vivir), directement issu de la vision du monde des peuples indigènes des Andes. Les termes de suma kausay ou suma qamaña, respectivement Quechua et Aymara, peuvent se traduire par « vivre bien », « vivre en plénitude », plus précisément « vivre en harmonie et en équilibre avec les cycles de la Terre-Mère, du cosmos, de la vie et avec toutes les formes d’existence », selon Fernando Huanacuni Mamani, avocat, chercheur et homme politique bolivien. Cette notion s’oppose à l’idéologie capitaliste et individualiste pour laquelle le progrès repose sur l’accumulation de biens matériels et l’exploitation des ressources naturelles. Au contraire ici, la relation des humains avec la nature est valorisée, avec un rapport de réciprocité, de coopération et de complémentarité.

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La justice environnementale est aussi au cœur des luttes contre l’extractivisme. Elle implique le droit à un environnement sûr et sain pour tous, afin de préserver et respecter l’épanouissement individuel et collectif ainsi que la dignité et l’autonomie des communautés. Cette problématique permet de pointer du doigts l’absence de réelle participation démocratique, le racisme environnemental envers les peuples originaires dépossédés de leurs territoires et les discriminations qui en découlent. Ces inégalités sont à l’origine de la constitution de divers groupes qui se développent aujourd’hui pour une justice environnementale en Amérique latine, comme au Chili (Observatoire latino-américain des conflits environnementaux, Observatorio Latinoamericano de Conflictos Ambientales, OLCA) et au Brésil (Réseau pour une justice environnementale, Red de Justicia Ambiental). Cette justice environnementale s’accompagne aussi d’une justice écologique, avec les droits de la nature. Cette approche juridique et philosophique biocentrée fait de la nature un sujet de droit à part entière. Dans ce cadre, la justice devrait veiller à la survie des espèces et des écosystèmes, indépendamment de leur utilité pour les sociétés humaines.

Peu à peu, ces concepts apparaissent dans le cadre normatif de certains pays. La Bolivie et l’Équateur incluent ainsi le concept de « bien vivre » dans leur constitution. L’Équateur est même le premier pays à y avoir aussi inscrit les droits de la nature. Même s’il faut reconnaître ces avancées juridiques, il ne faut pas oublier qu’elles sont encore loin d’être présentes dans la majorité des pays, et surtout qu’elles ne traduisent pas forcément de grands changements dans les faits, comme nous l’avons vu avec le cas de la Bolivie.

Bolivie PRODESCO (3)Il est donc essentiel de développer des alternatives de transition au niveau local, à travers de nouvelles formes d’habiter le territoire et d’utiliser la terre. Il existe une pluralité d’expériences d’autogestion des communautés, d’économie sociale ou d’autocontrôle du processus de production, permettant aux habitant.es de se réapproprier leurs moyens d’existence. Le développement de l’agroécologie et de l’agroforesterie en est un exemple, donnant aux populations l’accès à des aliments sains, à moindre coût, favorisant l’emploi, profitant donc réellement aux habitant.es tout en respectant les terres et la nature.

SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires est ainsi engagée depuis les années 1980 dans la lutte contre l’extractivisme et le développement d’alternatives en Amérique latine, en particulier en Bolivie, en Équateur et au Pérou, afin de soutenir les communautés indigènes et les paysan.nes locaux.les. L’initiative la plus récente est le projet Biocacao, mis en place au Pérou en 2019, en partenariat avec les producteur.trices locaux.les de cacao en agriculture biologique de la coopérative Colpa de Loros dans la région d’Ucayali. L’objectif est d’établir des systèmes d’agroforesterie et de reboisement pour contribuer à un développement soutenable et à l’atténuation des conséquences du changement climatique tout en protégeant les forêts.

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Face au système capitaliste d’exploitation et d’accumulation, enfermé dans l’illusion d’une croissance infinie, une multitude d’expériences apparaissent et témoignent d’une autre conception du monde. On assiste au développement de nombreuses pratiques qui valorisent le « vivre bien », dans une logique de coopération avec la nature, de partage des terres et d’organisation collective. Il faut maintenant renforcer la convergence de ces expériences multiples afin de faire émerger des revendications plus globales, pas seulement contre les projets extractivistes locaux mais aussi contre la logique même de ce modèle maintenu par les multinationales et la finance mondiale. Il est temps de mettre fin à l’emprise et à l’impunité des entreprises et de promouvoir la construction de systèmes juridiques de protection des territoires et des peuples. C’est cette rencontre entre la lutte contre le modèle en place et la mise en place d’alternatives respectant l’environnement et les populations qui nous permet dès aujourd’hui d’imaginer de nouveaux possibles avec l’Amérique latine.

Article écrit par Marion Bessol, bénévole chez SOL

Pour découvrir le projet Biocacao portant sur l’agroforesterie dans les cultures de cacao au Pérou, cliquez ici

Pour soutenir les projets que SOL mène en faveur des paysan.nes au Pérou, au Sénégal, en Inde et en France, cliquez ici

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Sources

Maristella SVAMPA, Las fronteras del neoextractivismo en América Latina. Conflictos socioambiantales, giro ecoterritorial y nuevas dependencias, CALAS, 2019

Maristella SVAMPA, « Néo-« développementisme » extractiviste, gouvernements et mouvements sociaux en Amérique latine », Problèmes d’Amérique latine, 2011/3 (N° 81), p. 101-127.

Françoise MORIN, « Les droits de la Terre-Mère et le bien vivre, ou les apports des peuples autochtones face à la détérioration de la planète », Revue du MAUSS, 2013/2 (n° 42), p. 321-338.

« Lutter contre l’extractivisme- Solidarité avec les peuples et les territoires latino-américains », Brochure France Amérique Latine, 2016

« Exploitation intensive des ressources naturelles : refaire des choix de société », Une seule planète

Madeleine ROY, « Extractivisme et militantisme écologique en Amérique Latine », Classe Internationale, 10/12/2018

Cathy LAFON, « On achève bien les écologistes : chaque année 200 sont assassinés », Médias Citoyens Diois, 03/03/2020