Vidéos : Afrique de l’Ouest – Union européenne : faire germer une coopération et des échanges agricoles équitables et durables

Mars 2024

Suite à la sortie du rapport “Afrique de l’Ouest – Union européenne : faire germer une coopération et des échanges agricoles équitables et durables”, et suite à la 13e Conférence Ministérielle de l’OMC, qui s’est déroulée du 26 au 29 février 2024, SOL publie 5 vidéos de présentation des enjeux portés par le rapport.

Face aux incohérences des politiques agricoles et commerciales qui encadrent les relations entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest, et leurs impacts négatifs sur le développement de filières agricoles locales et durables, SOL se mobilise pour défendre la souveraineté alimentaire de l’Afrique de l’Ouest.


Un rapport comprenant 8 fiches thématiques et 3 études de cas (filières lait, céréales et cacao)
sont à retrouver, mettant en lumière les liens d’interdépendances entre les systèmes agricoles et alimentaires de ces deux régions, tout en apportant des pistes d’actions concrètes pour revoir en profondeur l’équilibre des relations entre l’Union européenne et l’Afrique de l’Ouest.

 

 

NOS RECOMMANDATIONS 

  • Limiter les effets déstabilisateurs des exportations européennes sur les systèmes alimentaires ouest-africains
  • Garantir la cohérence entre les politiques et pratiques commerciales, agricoles et alimentaires
  • Penser les accords économiques à l’aune de la construction de filières agricoles et alimentaires locales et pérennes en Afrique de l’Ouest
  • Financer, enfin, la transition agroécologique ouest-africaine
  • Soutenir explicitement les femmes Ouest-africaines, pierres angulaires de la future souveraineté alimentaire sous-régionale

 

LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST LIMITÉE PAR UNE COOPÉRATION UE-AO INÉQUITABLE

Alors que l’Afrique de l’Ouest cherche plus que jamais à faire de sa souveraineté alimentaire une priorité politique, pour apporter une solution durable au nombre grandissant de personnes souffrant d’insécurité alimentaire dans la région – 38 millions de personnes en 2022, le modèle de coopération qu’elle entretient avec l’Union européenne constitue un obstacle majeur à cette recherche d’autonomie.

 

UN ÉTAT DES LIEUX DES INCOHÉRENCES DES POLITIQUES AGRICOLES ET COMMERCIALES EUROPÉENNES ET OUEST-AFRICAINES 

Retrouvez l’infographie en haut à droite sur la page

 

DES ÉCHANGES COMMERCIAUX FREINANT LE DÉVELOPPEMENT DES FILIÈRES LOCALES OUEST-AFRICAINES

Retrouvez l’infographie en haut à droite sur la page

En l’état, les politiques en place entre ces deux régions sont incohérentes et contre-productives pour le développement ouest-africain : elles détruisent d’une main ce qu’elles construisent de l’autre. Les échanges agricoles en sont un exemple, les exportations européennes déstabilisent les économies locales, avec l’arrivée sur le marché ouest-africain de produits comme le blé et le lait à bas prix qui empêchent tout développement de filières locales concurrentes.

Lorsque les échanges UE-AO ne viennent pas concurrencer les filières locales, ils sont source de nombreux dégâts pour l’environnement (filière cacao, exportation de pesticides interdits en Europe, etc.).

« Le marché des céréales est emblématique de la manière dont la souveraineté alimentaire ouest-africaine est menacée par des échanges inégaux. Le blé européen est exporté en masse jusqu’en Afrique, avec des incidences funestes pour la région : filières locales moins compétitives, baisse des revenus pour les agriculteur.rices locaux, fragilisation des femmes céréalières, inadaptation aux problématiques liées au dérèglement climatique, etc. », déplore Clotilde Bato, déléguée générale de l’association SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires.

 

DES ACCORDS COMMERCIAUX NÉGOCIÉS AU DÉTRIMENT DE LA SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST 

 

Cette situation est systémique et l’orientation des relations commerciales entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne ne fait qu’accentuer ces dysfonctionnements. Alors même qu’ils sont présentés comme des instruments pour le développement, les Accords de partenariats économiques (APE) négociés depuis plusieurs années visent à mettre en compétition une des régions où l’agriculture est la plus subventionnée avec une des zones parmi les plus pauvres au monde. Une libéralisation imposée, qui ne donne pas la priorité au développement de filières locales et durables et met en péril la souveraineté alimentaire de l’Afrique de l’Ouest.

Pour Ibrahima Coulibaly, président du Conseil d’administration du ROPPA (Réseau des organisations paysannes et des producteurs agricoles de l’Afrique de l’Ouest) : « Il est devenu plus que jamais urgent de changer les modèles agricoles et alimentaires dominants qui ne marchent pas et les orientations des échanges commerciaux qui les soutiennent, afin de sauver notre planète et garantir l’avenir des générations actuelles et futures ».

 

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Cette publication a été réalisée par :

 

Pour aller plus loin : 

  • Lire le rapport complet, cliquez ici !
  • Lisez notre rapport « PAC : Quelles cohérences avec le développement des agricultures du Sud ? », cliquez-ici !
  • Découvrez notre projet Valoriser les Céréales Locales au Sénégal, cliquez-ici !
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