La consommation responsable : L’ importance de l’éducation ! Qui sont les acteurs ?

« Changer nos modes de consommation pour les responsabiliser », voici un appel que l’on entend de plus en plus. Nous verrons dans cet article pourquoi il est important de consommer responsable et ce que cela implique. Puis nous parlerons de l’éducation comme moyen de généraliser ces actions, et de ses acteurs.

Pourquoi Consommer responsable ?

imagesDe plus en plus critiquée, l’organisation dominante de notre société actuelle a réduit le citoyen au rang de consommateur. Avec ces innombrables produits bon marché accessibles à tous, le besoin récurrent créé par la publicité, les crédits à bas taux des banques encourageant la consommation et l’obsolescence programmée, une spirale dangereuse s’est créée : consommer partout, tout le temps. Progressivement, les conséquences de cette frénésie d’achat nous sont apparues, dévoilant ses effets néfastes sur l’écologie, l’économie, la société, l’Homme et sa santé. Il a alors fallu penser les choses autrement; il a fallu apprendre à « consommer responsable ».

Consommer responsable : qu’est-ce que ça implique ?

Selon cette définition , consommer responsable c’est :

  • disposer de produits conçus dans des conditions sociales dignes
  • développer des produits ayant le moindre impact environnemental
  • le choix de signifier aux distributeurs notre refus de produits ne répondant pas à cette double exigence
  • développer une consommation respectueuse des inégalités d’accès aux ressources et orientée vers une juste
  • répartition des bénéfices de l’exploitation des ressources
  • lutte contre la spéculation sur les biens de consommations
  • lutte pour le recyclage et la réutilisation des matières premières

Ainsi, le consommateur devient consom’acteur. Il peut faire valoir ses valeurs et pousser les producteurs vers des processus plus durables.
Le rapport de 2016 « Les Chiffres de la Consommation Responsable » montre une évolution de la conscience populaire. En effet, il indique une augmentation de la consommation de produits de l’agriculture biologiques et/ou issus du commerce équitable (+17% depuis 2014). Mais pour arriver à généraliser ces actions, il faut continuer à informer et surtout, à éduquer les consommateurs.

WEB_SOL_apéro_thématique_25_mai_2016-13

L’éducation à la consommation responsable (ECR) : source d’espoir pour une consommation plus citoyenne !

Elle concerne tout le monde : Les consommateurs, les entreprises, l’Etat, les associations….

L’ECR est primordiale puisque les jeunes sont d’ores et déjà des consommateurs. Il existe désormais des programmes qui peuvent être mis en place dans les écoles et les centres de loisirs.

Le réseau européen E-CONS, par exemple, a mis en place un  Manuel d’éducation à la consommation responsable destiné aux enseignements primaires et secondaires. Il met à la disposition des enseignants et des animateurs un ensemble de conseils, méthodes et outils pédagogiques pour développer la réflexion des élèves sur les enjeux de leur consommation. Et sur la meilleure manière de consommer pour assurer un avenir écologique et économique à nos sociétés.

protect-450594_960_720Il existe de nombreuses ressources sur la toile (cf. Pour aller plus loin) destinées aux professionnels qui travaillent au contact des jeunes et souhaitent pratiquer l’ECR. Ils peuvent se rapprocher d’associations, telle que ‘ E-graine , qui pourront les conseiller et les accompagner au mieux dans cette voie. E-graine propose des formations à l’ECR d’une journée pour que les personnes puissent par la suite développer elles-mêmes des projets de sensibilisation. Il propose aussi une mallette pédagogique intitulée « La consommation » destinée aux acteurs de l’éducation pour des séances de réflexion avec des enfants de 8 à 12 ans.

On peut aussi mentionner des associations de consommateur, telle que La fondation Léo Lagrange qui propose pour tous âges, animations, formations et conférences sur le sujet. C’est une association d’éducation populaire qui comporte un volet « Education à la consommation et à l’environnement ».

Le projet « Biofermes Internationales » est un bonne exemple de dynamisation de la consommation en circuit court, éthique au point de vue social et environnemental. Globalement tous les projets de SOL et leurs débouchés commerciales pour les bénéficiaires, comme le projet « Valoriser les céréales locales au Sénégal » s’inscrivent dans la voie d’une consommation plus responsable, plus locale, plus respectueuse de l’environnement.

IMG_6812
Par exemple, le projet « Bio-écoles » de SOL et le centre d’éducation à l’environnement « CATAMARAN » ont pour objectif principal de sensibiliser et former les jeunes à la protection de l’environnement. Ils incluent l’éducation à la consommation responsable et des activités d’agriculture vivrière et biologique, de gestion et récupération d’eau, de gestion des déchets (recyclage…) et bien d’autres .

Centre 2 vepperi
Il convient aussi de mentionner le rôle des entreprises. Ainsi, le « guide de l’Eco-responsabilité », soutenue par l’Agence de l’Environnement et la Maitrise de l’Energie (ADEME), impulse la mise en place d’un projet de développement durable au sein de l’entreprise. Le guide l’accompagne, allant de la manière de faire (exemple : gestions d’eau, d’énergie) jusqu’à la refonte profonde des méthodes de travail (exemple : développer la solidarité). Porté par un groupe membre de l’entreprise, ce projet pourra avoir un impact sur l’ensemble des salariés, qui pourront par la suite étendre ces méthodes jusqu’à leur foyer et initier leur famille.

Concernant les entreprises de la grande distribution, leur rôle se situe principalement à la création de produits responsables et au niveau de l’éducation du consommateur. Il leur incombe, par leurs propositions et leurs discours marketing, de mettre en avant des produits plus responsables et durables. Par ailleurs, le système de choice-editing est à souligner, il consiste à attribuer les prix les plus élevés aux produits les moins respectueux de l’environnement et inversement.earth-159123_960_720

Pour conclure, l’étude « La Vie Happy – changer les comportements pour changer le monde », en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), indique que les personnes sont plus disposées à changer leurs comportements lorsque le discours est tenu avec optimisme et non de manière anxiogène. Ainsi, il est du rôle des médias, de la société civile de diffuser des informations positives, qui démontrent les changements possibles en s’appuyant sur des expériences réussies. Dans cette lignée, il incombe à l’État de construire une vision positive du futur, en soutenant par exemple des projets ambitieux de consommation responsable, tel qu’il l’a fait en 2013 avec le  Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire.

L’éducation est un élément essentiel à la généralisation des comportements de consommation responsable. Chacun peut être acteur, qu’il travaille en entreprise ou dans le domaine public, au sein d’une association ou même dans son entourage. Mais il est surtout du devoir des instances publiques, des médias, et des entreprises de donner une image positive et de ces changements et de mettre en œuvre les moyens pour que ces achats responsables deviennent accessibles pour tous et partout.

En savoir plus sur le projet « Bio-École » en Inde…
En savoir plus sur le projet « Biofermes Internationales » France-Inde-Sénégal…

Ecrit par Cécile, avec le soutien de Marlène et Claire du groupe bénévole Éducation &sensibilisation / Alternatives citoyennes
.

Pour aller plus loin :

https://www.ecoleduconsommacteur.fr/
http://www.educasources.education.fr/fiche-detaillee-140521.html
http://www.utopies.com/fr/initiatives/observatoire-des-marques-positives